Vous avez peut-être déjà observé des bons DJs, professionnels ou amateurs, en vidéos ou en live, pour décortiquer un peu leur façon de Mixer afin d’en savoir plus sur comment assurer aux platines face au dancefloor…
Si c’est le cas, vous avez sans doute remarqué qu’ils s’arrangent d’une manière ou d’une autre pour réaliser leur prestation de la meilleure façon possible, notamment en évitant de faire ces 3 erreurs qui peuvent s’avérer impardonnables :
1/ Ne pas arriver à chauffer ou à faire vibrer votre dancefloor
Pour contourner ce problème, votre sélection de titres à jouer sera bien sûr déterminante dans votre démarche, afin de vous assurer qu’ils vont coller au contexte de votre set :
-> Chauffer le dancefloor si vous assurez le warm-up (le début de soirée), dans ce cas vous ne sortez pas vos grosses bombes car elles seront réservées aux DJs qui passeront après vous.
-> Faire vibrer et crier les gens du dancefloor si vous jouez en peak-time (lorsque la soirée bat son plein), dans ce cas vous pouvez sortir vos meilleurs titres, les plus connus ou ceux qui sont à la mode actuellement.
-> Terminer la soirée et le faire comprendre à votre public si vous assurez le closing-set (le set de clôture), dans ce cas vous pouvez redescendre en énergie ou au contraire la pousser au maximum selon votre humeur ou vos contraintes.
Vous devez développer un bon feeling pour que l’ambiance soit au top, et pour cela vous devez interagir correctement avec votre public. Les techniques de Mix que vous employez doivent être largement maîtrisées les yeux fermés (ce n’est pas le moment d’expérimenter quoi que ce soit !), afin d’être suffisamment à l’aise pour pouvoir vous en « dégager ». Vous pourrez alors aller au-delà de ces aspects, et vivre une vraie relation d’interdépendance avec votre public.
Cela nécessite d’avoir une bonne expérience du dancefloor pour pouvoir le comprendre, le « lire » et réagir correctement à ses attentes. Plusieurs éléments entrent en jeu (qui pourront jouer pour vous ou contre vous) comme l’heure à laquelle vous jouez votre set, l’ambiance et la motivation générale avant que vous ne passiez aux platines, votre place dans le line-up, le taux d’alcoolémie moyen…
2/ Ne pas intriguer votre dancefloor ou ne pas captiver son attention
Prévoyez de faire des surprises inattendues pour par exemple créer du suspens :
– Placez un break particulièrement long, soit déjà existant dans un titre, soit en le créant sur le moment à l’aide de jeux avec des loops (boucles), des points CUE, des FX assez longs…
– Osez des silences suspects, qui peuvent induire votre public en erreur en lui faisant croire que vous avez perdu le contrôle de votre set 🙂
– Essayez un basculement provisoire sur un autre style musical pour rapidement revenir sur celui d’origine.
– Trouvez des titres très particuliers, originaux, avec des rythmiques déstructurées (avec des syncopes par exemple), des versions remix inédites de titres bien connus…
– Jouez avec des passages « faux départs », pour créer une sorte de frustration provisoire chez votre public.
– Stressez votre dancefloor en déclenchant un compte à rebours.
– …
Vous pouvez créer un « manque » volontairement pour accentuer le désir de votre public : coupez la ligne de basse, appliquez un filtre VCF, un effet de manière subtile…
Ne jouez pas un set linéaire du début à la fin : faites évoluer les tonalités des titres si vous Mixez harmoniquement, variez leur tempo, éventuellement passez d’un style à un autre…
Vous pouvez accentuer des montées en pression : renforcez des build-ups en rajoutant un FX uplifter par dessus le titre, en rajoutant un instrument rythmique (snare, hit-hat…) d’un autre morceau…
Ces astuces nécessitent d’avoir des idées originales pour faire tilter votre dancefloor, mais aussi pour vous démarquer des autres DJs dans votre style : les gens se souviendront alors plus facilement de vous via votre prestation si vous leur sortez un passage ou une technique complètement bluffante de créativité 😉
3/ Ne pas arriver à jouer un set complet sans erreur technique ou matérielle
Dites-vous bien que s’il y a une galère avec du matériel DJ quelle qu’elle soit, c’est votre responsabilité même s’il ne s’agit pas de votre matériel, ou si ce n’est pas du tout de votre faute. Vous le savez : c’est quand même sur vous que le public sifflera en premier s’il y a une coupure du son, un disque qui saute, ou encore un limiteur qui bloque le volume au dessus d’un certain seuil…
Vous devez anticiper tout ça !
D’où la nécessité de vous être bien préparé en avance pour assurer votre prestation, ainsi que pour avorter les éventuelles possibilités de « croûtes » (c’est-à-dire toutes sortes de plantages) :
-> Comment réagir s’il vous reste 10 secondes avant la fin du morceau en cours de lecture et que votre titre suivant n’est pas encore prêt ?
-> Quoi faire si votre ordinateur bug (logiciel de DJing qui saute, latence sur votre contrôleur USB, écran bleu et autres joies inhérentes à l’informatique) ?
-> Comment gérer une situation dans laquelle vous devez absolument quitter les platines en urgence pendant quelques minutes (vessie prête à exploser, demander une info importante à quelqu’un, problème d’acoustique à gérer avec la sono…) ?
-> Que faire si vous ne trouvez pas le titre (dans votre bac, dans votre disque dur ou dans votre pochette de CDs…) que vous voulez absolument jouer là maintenant tout de suite ?
-> …
Que ce soit pour bien interagir avec votre public, pour maintenir son attention et sa motivation durant tout votre set, ou encore pour jouer un set sans faille, la clé c’est la préparation ! 😉
