Vous allez découvrir dans les lignes qui suivent les points essentiels à gérer pour organiser des free parties, ainsi que des ressources pour vous y aider facilement…
1/ Une free party, c’est quoi ?
Une free party (aussi appelée « teuf », ou « tawa »…) est une fête illégale dans le sens où ses organisateurs n’ont pas d’autorisation officielle pour assurer l’événement, notamment en ce qui concerne le terrain utilisé généralement sans l’accord de son propriétaire.
Les participants se font donc tourner l’ « infoline » par messages privés, soit par le biais d’un numéro de boîte vocale, soit par SMS : ils récupèrent ainsi les informations qui leur permettront de se rendre au spot en question. Dans certains cas, un flyer est diffusé avec le numéro de cette infoline, débloquée au dernier moment lorsque la fête démarre.
Ces fêtes se déroulent donc souvent en extérieur dans un champ, une clairière ou en intérieur dans un squat ou un bâtiment désaffecté (une ancienne usine par exemple).
Le terme « free » fait référence à l’entrée libre et ouverte à tout le monde, souvent en échange d’une donation : les participants donnent ce qu’ils peuvent pour contribuer à rembourser les frais élémentaires des organisateurs (essence pour les groupes électrogènes, amendes, frais de logistique…).
Le principe des free parties contrairement aux « raves parties » (et aux autres types de soirées) est celui de l’auto-gestion : aucune aide extérieure n’est requise pour que la fête se déroule correctement. L’Etat n’est pas sollicité par l’événement, les services de police ou de sécurité ne sont pas invités ( ! ), tout comme la SACEM qui tenterait de faire valoir des droits d’auteur pour le fait de jouer de la musique en public (la majorité des titres joués en free parties sont libres de droit).
L’entre-aide et la responsabilité entre tous les participants de free parties sont des piliers essentiels, et permettent d’assurer l’autonomie de ces événements (qu’on appelle aussi « Zones d’Autonomie Temporaire »).
2/ Les 5 éléments capitaux à gérer pour oganiser une free party
Voici un aperçu des points principaux à assurer pour poser une free partie :
– Le spot : le lieu pour poser une teuf doit idéalement avoir plusieurs accès, et si possible : prévoyez un « spot de secours » à proximité, au cas où vous devriez changer de plan au dernier moment.
Faites une reconnaissance du terrain en avance et de jour, en prévoyant un « parking » afin de pouvoir garer les véhicules de tous les participants.
Pendant la fête, gardez au moins un chemin d’accès dégagé en permanence pour que les secours puissent intervenir en cas de soucis.
Le spot ne doit présenter aucun danger : pas de précipice, pas de voie de chemin de fer, pas de plafond qui risque de s’écrouler sur les participants…
– L’infoline : vous pouvez utiliser un répondeur vocal personnel, ou une boîte vocale professionnelle (de type 3672* et numéro dédié…).
Ne diffusez pas l’infoline sur internet ou Facebook pour ne pas vous faire griller en avance : diffusez-la par le bouche à oreille (messages privés) quand vous êtes sur place et que la sono est en train d’être montée.
– Le matériel de logistique : prévoyez le transport de tout le matériel en camions si possible, avec plusieurs voitures si vous ne pouvez pas faire autrement.
Vous devez avoir des groupes électrogène en nombre et puissance suffisants pour alimenter vos amplificateurs (et l’essence qui va avec pour tenir entre 12 et 18H). Pensez aussi aux câbles électriques avec des rallonges et des multi-prises.
Enfin, n’oubliez pas des tables (ou des planches avec des tréteaux) pour poser tout le matériel de DJing, des tonnelles pour le protéger de la pluie, et des bâches avec de la corde.
– Le matériel DJ et sono : prenez l’ensemble du matériel nécessaire à chaque DJ : des platines vinyles et / ou CD, les ordinateurs et les contrôleurs USB éventuels qui vont avec, 2 casques, des cellules de rechange si vous le pouvez (si vous avez un diamant qui vous lâche, votre soirée peut être foutue !).
Prenez tout ce que vous avez en câbles audio (RCA, Jack, Speakon…) et les connecteurs (gros Jack -> petit Jack par exemple).
Prenez les enceintes de façade (pour le public) et celles pour le retour pour les DJs, avec les amplificateurs correspondants. Suivant votre sono, vous devrez aussi utiliser un répartiteur (« splitter ») pour assurer le câblage, un equalizer (ou un processeur) pour gérer précisément les fréquences pour chaque enceinte, et un limiteur de crête pour éviter d’avoir des excès dans l’intensité du signal.
– La décoration : vous aurez besoin de lumières pour le dancefloor comme des spots de couleur, des stroboscopes ou encore des néons de lumière noire.
Vous pouvez attacher des toiles dessinées ou graffées, faire de la vidéo projection si vous avez le matériel nécessaire, et vous servir de structures métalliques pour soutenir tout ça.
3/ Quelques ressources pour organiser vos free parties
Si vous comptez Mixer en free parties, lisez l’article « DJ en free parties : les 7 contraintes CHIANTES à gérer« .
Des infos sur le texte de loi relatif à l’organisation de free parties : cliquez ici.
Enfin, pour vous aider à organiser vos soirées (free parties ou autres) dans les meilleures conditions possibles, je vous invite à jeter un oeil au Kit complet pour organiser des soirées de 20 à 50 personnes (incluant le bonus spécial pour les free parties) : CLIQUEZ ICI.